Projets:Pagaie à un bras
Description du projet
Après avoir longtemps cru qu'il n'était pas possible de pagayer d'une seule main j'ai pu, lors d'un raid, trouver une solution pour ne pas laisser ma coéquipière propulser le kayak, seule.
Après un premier essai laborieux, un objet efficace est né. C'est quand Didier, un concurrent d'une autre équipe, l'a utilisée sur 10 km, que j'ai pris conscience que cette pagaie pouvait servir aux autres. C'était encore plus important pour moi de la faire évoluer.
D'abord seul, puis avec Decathlon Création, la pagaie est aujourd'hui, plus légère, moins coûteuse, plus maniable, avec moins de contrainte, plus sécurisée, rendant l'utilisateur plus autonome...
Et ce n'est pas terminé, je vous propose de donner un autre coup de pouce pour que cette pagaie puisse être proposée pour toute la diversité des personnes avec des difficultés de membre supérieur et qu'elle puisse passer de l'état de prototype à un état abouti.
Cahier des charges
Commençons par des petits rappels par les caractéristiques d’une pagaie et à quoi ça sert ...
Les pagaies sont composées de quatre parties :
- La poignée : votre main supérieure se trouvera sur la poignée. Par exemple, si vous pagayez du côté droit du bateau, votre main gauche sera sur la poignée et votre main droite sera sur le manche.
- Le manche : il est composé d'un bâton ou d'un tube et se révèle être la partie la plus importante de la pagaie. Placez votre main au milieu du manche. Si vous pagayez du côté droit du canoë, vous placerez votre main droite au milieu du manche et votre main gauche sur la poignée.
- Le col : c'est ce qui relie la pale au manche.
- La pale : C'est ce à quoi la plupart des gens pensent lorsqu'ils pensent à une pagaie. C'est la partie large et plate qui se trouve au bout de la pagaie. La pale permet de pousser l'eau pendant que vous pagayez et ainsi de faire avancer le bateau.
L’idée de pagayer seul ne semblait pas être possible avec le prototype actuel. Après avoir échangé avec des BE (brevet d’état) en canoë, il s’avère que le geste idéal même avec deux bras est de pagayer toujours du même côté, en utilisant la technique du col de signe. Cette nouvelle permet de dire que le projet pourra convenir même si l’on souhaite être seul sur l’embarcation. Il est important d’avoir les notion de base en tête.
- une main sur la poignée située à une extrémité de la pagaie
- l'autre main, attrapez le manche vers le milieu, au-dessus de la pale.
- Tenir la pagaie au-dessus de l'eau afin que votre main supérieure soit au niveau de votre visage (pas de votre poitrine)
- et que votre bras le plus proche de l'eau soit tendu devant vous.
- Faire entrer la totalité de la pale dans l'eau, en faisant en sorte que le manche soit à peu près perpendiculaire à la surface.
- Tirer la pagaie vers vous dans l'eau, le long du bord du bateau.
- Si la pagaie reste proche du côté de la coque, votre corps devrait pouvoir maintenir sa position verticale, sans devoir pencher sur le côté.
http://drive.google.com/open?id=1NORHYmZl7OAYes-lxJxh-8cH_L30Wmmr
- Pour rectifier la direction du canoë, le pagayeur pourra utiliser la méthode du col de signe qui consiste à faire pivoter la pagaie en fin de mouvement quand elle est encore dans l’eau et de l’écarter ou de l’approcher du bateau.
D’autre technique existent pour tourner, seulement elle nécessite de changer la pagaie de côté, ce qui est trop contraignant pour le projet. Nous avons passé beaucoup de temps avec Decathlon pour arriver à un résultat assez moyen ; voir la vidéo :
https://drive.google.com/open?id=0B6H2Gttl9ECjaHRYa2JsM0ZHVjA
Nous n’avons à ce jour pas trouvé le système idéal pour fixer le système sur le corps. Le système doit avoir les potentiels suivants :
- Facile à mettre et à défaire avec un seul bras
- Pouvoir rester torse nu avec le système
- Et également habillé ou avec un gilet
- Pouvoir se baigner avec
- Être facilement transportable (léger, peu encombrant)
- Être esthétique et fun
- Permettre l’utilisation des deux côtés du bateau Une fixation sur l’épaule permet d’être à hauteur de tête et d’être en appui et ne permet pas de changer de côté sans démontage. A noter que le changement de côté n’est pas indispensable en action. Une fixation sur le thorax permet de mettre le système à droite ou à gauche facilement et a les inconvénients de ne pas être à hauteur de tête et ne pas avoir la barre en appui, ce qui fait perdre de la puissance.
La pale peut être améliorée avec un mini flotteur pour éviter de la portée en permanence et soulager l’unique bras sollicité. L’idée est également de pouvoir adapter n’importe quelle pagaie, de manière à éviter le rachat d’une nouvelle pagaie, le cas échéant.
Images des différentes versions
Analyse de l'existant
Aujourd’hui, la système est fonctionnelle et se décompose avec les éléments suivants ;
- Le harnais : Permet de maintenir le départ du système (barre de renvoie d’un point fixe hors du bateau) au corps. Le harnais comprends un rotule pour que la barre soit libre autour du point d’attache. Ceci permettra de faire passer la pagaie de l’intérieur à l’extérieur du bateau et défoncer ou de sortir la pale de l’eau.
- Le renvoi : C’est la barre. qui part du corps (épaule ou thorax) et qui va à l’extérieur du bateau en prolongement de la coque, à hauteur de tête. Chaque extrémité du renvoi est sur rotule.
- La poignée : elle est représentée par le point fixe au bout du renvoi. C’est de la que partira la manche d’une pagaie.
- Le manche : il est composé d'un double tube permettant de tourner la pale à 90° pour effectuer le col de cygne. Il est rattaché à la poignée par une rotule.
- Le col : c'est ce qui relie la pale au manche.
- La pale : C'est ce à quoi la plupart des gens pensent lorsqu'ils pensent à une pagaie. C'est la partie large et plate qui se trouve au bout de la pagaie. La pale permet de pousser l'eau pendant que vous pagayez et ainsi de faire avancer le bateau.
Equipe
Matériel nécessaire
Si l’on reprend les différentes parties, on peut déterminer le matériel possiblement utilisable :
- Le harnais :
o du néoprène pur élasticité, ses propriété pour aller dans l’eau, sa légèreté et la possibilité de coudre le support de rotule. Je n’ai pas trouvé de harnais idéal tout fait…
o sangles d’attache
o Une rotule type pied de mat
o Une attache pour le renvoi (tube plastique en impression 3D avec des diamètres permettant d’emboiter le renvoi dans la rotule).
- Le renvoi :
o Une barre le plus léger possible
o Une rotule à l’extrémité
o Une attache pour le manche
Une chaussette de caoutchouc permet de faire office de rotule est d’attache.
L’inconvénient est l’usure du caoutchouc qui frotte contre le manche et le renvoi.