Différences entre versions de « Projets:E.M.A »
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*L’appareil est imposant et lourd, notamment l’ordinateur de contrôle. La machine est très onéreuse à l’achat (+ de 40 000€) ainsi qu’à la location. De plus, des consommables stériles sont à racheter régulièrement (les coques chauffantes sont jetées après usage), compter environ 175€ la paire de coques. Tout ceci conduit évidemment à la rareté du dispositif sur le territoire national. Très peu d’hôpitaux et encore moins de praticiens libéraux s’équipent. Le patient doit donc effectuer d’importants trajets pour recevoir le traitement, là aussi à ses frais. | *L’appareil est imposant et lourd, notamment l’ordinateur de contrôle. La machine est très onéreuse à l’achat (+ de 40 000€) ainsi qu’à la location. De plus, des consommables stériles sont à racheter régulièrement (les coques chauffantes sont jetées après usage), compter environ 175€ la paire de coques. Tout ceci conduit évidemment à la rareté du dispositif sur le territoire national. Très peu d’hôpitaux et encore moins de praticiens libéraux s’équipent. Le patient doit donc effectuer d’importants trajets pour recevoir le traitement, là aussi à ses frais. | ||
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==Cahier des charges== | ==Cahier des charges== |
Version du 3 mai 2018 à 11:33
Description du projet
Qu’est-ce que la sécheresse oculaire ?
La sécheresse oculaire touche aujourd’hui des millions de personnes à travers le monde. Contrairement à ce que l’on pense, elle est rarement due à un manque de larmes. Dans 80 % des cas, elle résulte d’une évaporation trop rapide du liquide lacrymal. Les larmes sont un élément indispensable au maintien de la santé et de l’intégrité de l’œil. Elles jouent un rôle de protection mécanique et immunitaire. Le liquide lacrymal est composé d’eau, de mucine et de lipides. Or, ces derniers font parfois défaut, ce qui explique que les larmes n’adhèrent pas assez à la surface oculaire et s’évaporent trop rapidement.
Dans certains cas, la sécheresse oculaire devient sévère. La cornée est alors touchée(inflammation, ulcération…). À terme, les nerfs sont hyper sensibilisés. L’individu souffre alors de terribles douleurs neuropathiques, d’une sensation de brûlure permanente, de photophobie et d’infections récurrentes. Ces patients sont extrêmement invalidés dans leur quotidien, beaucoup vivent reclus chez eux ou limitent leurs sorties. L’arsenal thérapeutique pour les soulager s’avère souvent inefficace. Aujourd’hui, même si l’on ne sait toujours pas guérir les patients, on comprend mieux les mécanismes de cette sécheresse dite « évaporative ». Les lipides, que l’on appelle « le meibum », sont sécrétés par de minuscules glandes situées de part et d’autre des paupières que l’on appelle « glandes de meibomius ». Parfois, pour diverses raisons pas toujours identifiées, ces glandes se bouchent. À terme, elles peuvent finir par s’atrophier voire disparaître. On conseille alors aux patients de chauffer les paupières à l’aide d’un gant d’eau chaude, de compresses ou d’un masque chauffant puis d’effectuer un massage, le but est de liquéfier le meibum et de le faire sortir des glandes.
Problème : on chauffe le dessus de la paupière, or il est démontré qu’en chauffant par l'extérieur, la température interne des glandes varie peu, au mieux fait-on fondre le meibum durci en surface et les croûtes à la base des cils.
Une nouvelle approche
Un dispositif innovant à fait son apparition il y a quelques années. Le dispositif LIPIFLOW® permet de chauffer sous la paupière par l’insertion d’une coque sur l’œil, reliée à un dispositif électrique. En même temps, des coussinets viennent effectuer un massage doux des paupières.
Problèmes :
- Le coût de ce dispositif est d’environ 1000€ la séance, ce qui est totalement hors de prix pour des malades chroniques qui devront refaire plusieurs séances tout au long de leur vie (pas de prise en charge de la Sécurité Sociale).
- L’appareil est imposant et lourd, notamment l’ordinateur de contrôle. La machine est très onéreuse à l’achat (+ de 40 000€) ainsi qu’à la location. De plus, des consommables stériles sont à racheter régulièrement (les coques chauffantes sont jetées après usage), compter environ 175€ la paire de coques. Tout ceci conduit évidemment à la rareté du dispositif sur le territoire national. Très peu d’hôpitaux et encore moins de praticiens libéraux s’équipent. Le patient doit donc effectuer d’importants trajets pour recevoir le traitement, là aussi à ses frais.
Le projet
Notre projet consiste en l’étude de ce dispositif grâce aux données disponibles en ligne. Il s’agit d’un projet de recherche qui consiste à établir s’il est possible de réaliser un prototype à moindre coût, transportable, effectuant les mêmes actions et dans les mêmes conditions de sécurité. Imaginer une solution permettant aux patients d’effectuer le traitement à domicile, après éducation thérapeutique en cabinet : un ophtalmologiste enseignerait au patient la pose de la coque de la même façon que l’on enseigne la pose d’une lentille sclérale. On pourrait alors raisonnablement concevoir qu’un patient soit capable de se traiter lui-même, un œil après l’autre.